- NOUVELLE-ZÉLANDE - Actualité (1990-1996)
- NOUVELLE-ZÉLANDE - Actualité (1990-1996) P align=centerNouvelle-ZélandePolitique intérieureLe 27 octobre 1990, les conservateurs remportent les élections législatives: le Parti national de Jim Bolger obtient la plus forte majorité jamais enregistrée dans l’histoire du pays, avec 68 des 97 sièges et 48,7 p. 100 des suffrages. Le Parti travailliste, au pouvoir depuis 1984, n’obtient que 28 sièges et 34,5 p. 100 des voix. Le Nouveau Parti travailliste, issu d’une scission, obtient 1 siège. Jim Bolger devient Premier ministre.Le 6 novembre 1993, le Parti national conserve de justesse la majorité absolue en remportant 50 des 99 sièges du Parlement. Le Parti travailliste de Mike Moore obtient 45 élus. Confirmé dans ses fonctions, Jim Bolger annonce que l’ère des réformes ultralibérales est terminée. Cette consultation se double d’un référendum portant sur une modification du mode de scrutin, qui est approuvée. Une part de proportionnelle est introduite dans le système uninominal à un tour, ce qui doit favoriser les petits partis.Le 13 août 1994, le gouvernement conserve de justesse la majorité à la Chambre des représentants, lors de l’élection partielle visant à pourvoir le siège d’un député démissionnaire du Parti national. Son candidat l’emporte de peu sur celui du nouveau parti de l’Alliance créé en 1991 par la fusion de 5 partis de gauche et dirigé par Sandra Lee.Le 13 mai 1995, la victoire du défi néo-zélandais dans l’America’s Cup disputée à San Diego, en Californie, prend la dimension d’un événement historique.Le 12 octobre 1996, les élections législatives aboutissent à un morcellement de l’échiquier politique. Le Parti national du Premier ministre Jim Bolger remporte 44 sièges sur les 120 que compte désormais le Parlement. L’apport des 8 sièges de l’ultralibérale Association des consommateurs et des payeurs d’impôts de Roger Douglas ne lui permet pas d’atteindre la majorité absolue. Le Parti travailliste de Helen Clark obtient 37 élus, et l’Alliance de Jim Anderton, scission du précédent, 13. Avec ses 17 députés, New Zealand First, formation nationaliste de Winston Peters, se trouve placée en position d’arbitre.Vie économiqueLe gouvernement du Parti national de Jim Bolger poursuit la politique d’assainissement des finances publiques, maintenant le cap suivi par les travaillistes. En 1990, les échanges commerciaux se détériorent en raison des difficultés du secteur agroalimentaire, qui souffre de la concurrence des produits subventionnés, ceux de la C.E.E. en particulier. Ces difficultés motivent une active participation au groupe de Cairns (constitué en 1986 et rassemblant la plupart des pays exportateurs de denrées agricoles, hormis les États-Unis et la C.E.E.), militant pour une élimination des subventions agricoles dans le cadre des négociations multilatérales de l’Uruguay Round.Les principaux résultats économiques obtenus en 1992 sont remarquables dans une conjoncture internationale médiocre, avec notamment une croissance positive, un ralentissement de l’inflation et une tendance à la diminution du taux de chômage.En 1994, pour la deuxième année consécutive, la Nouvelle-Zélande recueille les fruits de la politique d’ajustement engagée par les travaillistes en 1984. Les risques de surchauffe dus à une forte expansion sont combattus par des politiques monétaire et budgétaire restrictives. La réduction de la dette publique reste le principal objectif du gouvernement.En 1995, la croissance exceptionnelle de l’année précédente se ralentit, tandis que les tensions inflationnistes sont maîtrisées. L’expansion, qui stimule les importations, et l’appréciation du dollar néo-zélandais, qui freine les exportations, provoquent un déficit commercial. Le budget 1995-1996 présente un excédent sans précédent.En 1996, la croissance continue de ralentir, mais le chômage se maintient à un niveau très bas. La politique de rigueur permet une forte diminution de la dette publique. La balance commerciale reste déficitaire, en raison du cours important de la monnaie qui freine les exportations.Relations internationalesLe 29 avril 1991, Michel Rocard effectue le premier voyage officiel d’un chef de gouvernement français en Nouvelle-Zélande depuis 1958. Les relations entre les 2 pays étaient très tendues depuis des années, Wellington étant opposé aux essais nucléaires français dans le Pacifique et reprochant violemment à la France l’attentat contre le Rainbow-Warrior , le bateau de l’association écologiste Greenpeace, coulé dans le port d’Auckland en juillet 1985 par les services secrets français. Michel Rocard présente les excuses de la France, en reconnaissant que des «erreurs ont été faites dans le passé».Le 18 février 1994, le Département d’État américain annonce la reprise de «contacts de haut niveau» avec la Nouvelle-Zélande «en matière de politique, de stratégie et de sécurité», contacts qui avaient été rompus en 1987 par les États-Unis après que la Nouvelle-Zélande eut refusé à des navires américains à propulsion nucléaire et à charges nucléaires de mouiller dans ses eaux.Du 20 mars au 2 avril 1995, le Premier ministre Jim Bolger se rend en visite aux États-Unis. Ce voyage consacre le réchauffement des relations entre les 2 pays.Le 13 juin, l’annonce de la reprise temporaire des essais nucléaires français dans le Pacifique provoque de vives protestations dans la région, notamment en Nouvelle-Zélande, en Australie et au Japon.
Encyclopédie Universelle. 2012.